NUIT BLANCHE 2023 : SOLEILS

PARIS

Dans le cadre de la Nuit Blanche 2023, le 111bis bd de Ménilmontant présente un nouveau projet dynamique essentiellement tourné vers l’art vidéo et l’installation, vers ces soleils artificiels que sont les images et qui viennent ici par détournement devenir de vrais soleils, des rayonnements de vie et de voix. Ici, le champ magnétique de ces soleils vidéo nous invite à des images en boucle, en révolution, pour donner une nouvelle idée du temps. Il faut venir ici se brûler au contact de ces montages qui interrogent nos images, notre consommation effrénée des images et trouver une voie de lumière au cœur des ténèbres. Retrouver le sens des images et leur donner une nouvelle voix, un nouveau son.

Jérôme Cognet vient présenter son film, Le Soleil tout entier ne se trouve nulle part où il propose une revisite de la nouvelle d’Isaac Asimov : Quand les ténèbres viendront. Il s’agit d’une fiction mettant en scène un monde sans nuit avec des soleils qui finissent par disparaître. Une nuit blanche serait cette nuit sans nuit, éclairée par tous ces soleils, une nuit devenue jour infini, interminable et brûlant, qui nous ferait penser notre rapport à l’obscurité. La salle obscure devient alors le cœur des soleils qui finissent par mourir d’avoir tant éclairés le monde. Ce soleil-nuit est un clair-obscur qui vient casser ce rapport romantique aux éléments. Le cœur du soleil bat : Le son de la sonde nous le révèle comme un son d’ailleurs.

Karen Luong et Jérôme Cognet interviennent dans le champ de l’image cinématographique et reformulent le geste du cinéaste en pressant le rythme des images en retraitant l’histoire des représentations pour archiver le mouvement répétitif des images.

Dans Ciel Dégagé 3/10ème Karen Luong et Jérôme Cognet explorent les actes photographiques dans l’histoire du cinéma, les flashs, quand l’objectif se
retourne contre l’objectif telle une guerre au cœur du dispositif filmique. Nous devenons le sujet de ce que nous regardons, parfois éblouis par les flashs tels des soleils vifs, aveuglés par les images mêmes.

Dans les films-essais L’Échappée belle et Sans Sommeil ni répit, Karen Luong vient capter à la fois le mouvement de la fuite et l’immobilité relative du sommeil. Nous avons ces fragments de courses effrénées, comme volés à des films d’action, où le film vient recueillir l’essence et l’énergie du mouvement. Et ces fragments de temps suspendus, que sont les phases de sommeil, qui ouvrent l’espace de l’inconscient et ce qu’il y a derrière ou dedans des images.

Dans son installation de vidéo-sculpture, Patrick Hébrard explore le temps de l’oubli, la mémoire qui s’enfuit, qui fuit et qui rejaillit… Amnésies est un voyage dans les méandres de la mémoire et de l’oubli. Quel chemin prendre pour retrouver la maison fantomatique de la mémoire ? L’espace de projection est double. Il y a la surface de projection et la plaque où se reflète les images projetées comme un lac, comme une surface miroir du temps en train de se jouer avec cette impression étrange d’une maison en lévitation. L’envers est l’endroit dans une symétrie troublante.

Enfin, dans une volonté de rendre hommage à l’installation-performance de Paradis Vidéo réalisée par Jean-Paul Fargier et Philippe Sollers de 1981 à 1983, nous avons souhaité projeter ce qu’avait pu être ce moment vidéo et vivant : Philippe Sollers lisant en une heure Paradis II entouré de 8 moniteurs vidéo diffusant diverses images filmées et montées par Jean-Paul Fargier. 40 ans après, nous tentons de montrer ce Paradis Vidéo tel une rosace au cœur de la nuit, ce vrai soleil infini qui vient de la voix et du texte et qui troue les images elles-mêmes. Au soleil sans imposture.

Lionel Dax – Mai 2023

NUIT BLANCHE 2023 : SOLEILS

PARIS

Dans le cadre de la Nuit Blanche 2023, le 111bis bd de Ménilmontant présente un nouveau projet dynamique essentiellement tourné vers l’art vidéo et l’installation, vers ces soleils artificiels que sont les images et qui viennent ici par détournement devenir de vrais soleils, des rayonnements de vie et de voix. Ici, le champ magnétique de ces soleils vidéo nous invite à des images en boucle, en révolution, pour donner une nouvelle idée du temps. Il faut venir ici se brûler au contact de ces montages qui interrogent nos images, notre consommation effrénée des images et trouver une voie de lumière au cœur des ténèbres. Retrouver le sens des images et leur donner une nouvelle voix, un nouveau son.

Jérôme Cognet vient présenter son film, Le Soleil tout entier ne se trouve nulle part où il propose une revisite de la nouvelle d’Isaac Asimov : Quand les ténèbres viendront. Il s’agit d’une fiction mettant en scène un monde sans nuit avec des soleils qui finissent par disparaître. Une nuit blanche serait cette nuit sans nuit, éclairée par tous ces soleils, une nuit devenue jour infini, interminable et brûlant, qui nous ferait penser notre rapport à l’obscurité. La salle obscure devient alors le cœur des soleils qui finissent par mourir d’avoir tant éclairés le monde. Ce soleil-nuit est un clair-obscur qui vient casser ce rapport romantique aux éléments. Le cœur du soleil bat : Le son de la sonde nous le révèle comme un son d’ailleurs.

Karen Luong et Jérôme Cognet interviennent dans le champ de l’image cinématographique et reformulent le geste du cinéaste en pressant le rythme des images en retraitant l’histoire des représentations pour archiver le mouvement répétitif des images.

Dans Ciel Dégagé 3/10ème Karen Luong et Jérôme Cognet explorent les actes photographiques dans l’histoire du cinéma, les flashs, quand l’objectif se
retourne contre l’objectif telle une guerre au cœur du dispositif filmique. Nous devenons le sujet de ce que nous regardons, parfois éblouis par les flashs tels des soleils vifs, aveuglés par les images mêmes.

Dans les films-essais L’Échappée belle et Sans Sommeil ni répit, Karen Luong vient capter à la fois le mouvement de la fuite et l’immobilité relative du sommeil. Nous avons ces fragments de courses effrénées, comme volés à des films d’action, où le film vient recueillir l’essence et l’énergie du mouvement. Et ces fragments de temps suspendus, que sont les phases de sommeil, qui ouvrent l’espace de l’inconscient et ce qu’il y a derrière ou dedans des images.

Dans son installation de vidéo-sculpture, Patrick Hébrard explore le temps de l’oubli, la mémoire qui s’enfuit, qui fuit et qui rejaillit… Amnésies est un voyage dans les méandres de la mémoire et de l’oubli. Quel chemin prendre pour retrouver la maison fantomatique de la mémoire ? L’espace de projection est double. Il y a la surface de projection et la plaque où se reflète les images projetées comme un lac, comme une surface miroir du temps en train de se jouer avec cette impression étrange d’une maison en lévitation. L’envers est l’endroit dans une symétrie troublante.

Enfin, dans une volonté de rendre hommage à l’installation-performance de Paradis Vidéo réalisée par Jean-Paul Fargier et Philippe Sollers de 1981 à 1983, nous avons souhaité projeter ce qu’avait pu être ce moment vidéo et vivant : Philippe Sollers lisant en une heure Paradis II entouré de 8 moniteurs vidéo diffusant diverses images filmées et montées par Jean-Paul Fargier. 40 ans après, nous tentons de montrer ce Paradis Vidéo tel une rosace au cœur de la nuit, ce vrai soleil infini qui vient de la voix et du texte et qui troue les images elles-mêmes. Au soleil sans imposture.

Lionel Dax – Mai 2023

Légende image : Jeff Guess, sans titre (2023)

JEFF GUESS : TO BE DETERMINED

Beaux-arts de Marseille

SOIRÉE 4 : MARDI 28 MARS 2023- 18H30 
Institut d’études avancées d’Aix-Marseille Université (Iméra) — 2, place Leverrier 13004 Marseille

To Be Determined — Conférence-performance de Jeff Guess (artiste) suivie d’une carte blanche (programme de films)

To be determined  est une expression anglaise qui porte en elle une certaine ambiguïté. D’un côté, elle qualifie un événement futur qui aura bien lieu, mais qui manque de précision, les détails restant encore inconnus, leur forme exacte attendue. Mais de l’autre, elle convoque un état d’esprit, une hyper-focalisation sur un but bien identifié mais incertain, entouré d’obstacles et d’entraves, un entêtement obsessionnel pour arriver à ses fins, malgré tout. Cette conférence-performance se situe au milieu de ces eaux troubles.

En deuxième partie de soirée, un programme de films expérimentaux établi par Jeff Guess sera proposé :

Cécile Fontaine, Correspondance (1984, 3 min, silencieux, 16mm, couleur)
Vicky Smith, Not(a)part (2019, 6 min, sonore, 16mm, couleur)
Gary Beydler, Pasadena Freeway Stills (1974, 6 min, silencieux, 16mm, couleur)
Jérôme Cognet & Karen Luong, Ciel dégagé 3/10ème (2018, 6 min, sonore, fichier, couleur)
Maurice Lemaître, The Song of Rio Jim (1978, 6 min, sonore, 16mm, noir & blanc)
Takashi Ito, Spacy (1981, 9 min, sonore, 16mm, couleur)

Jeff Guess est artiste, commissaire d’exposition, chercheur et professeur à l’École Nationale Supérieure d’Arts Paris-Cergy. Son travail est principalement une investigation artistique et archéologique de l’image technique et de ses multiples enchevêtrements avec le langage et la voix. Ses expositions récentes et à venir incluent Visiones expandidas. Fotografía y experimentación, CaixaForum (Madrid, Barcelone et Saragosse, 2022-23), Collection permanente, Centre Pompidou (Paris, 2020-2021), The Supermarket of Images, Red Brick Art Museum (Pékin, 2021) et Jeu de Paume (Paris, 2020) et Snap & Share, SFMoma (San Francisco, 2019).

Jeff Guess est en résidence à l’Iméra (Institut d’études avancées d’Aix-Marseille Université) de septembre 2022 à juillet 2023.  Avec l’artiste Christophe Bruno, aussi résident, ils y ont créé la galerie Xanadu.

To Be Determined est le quatrième rendez-vous imaginé en écho au séminaire Les milieux associés, co-organisé par les Beaux-Arts de Marseille – INSEAMM et le Laboratoire d’Études en Sciences des Arts (LESA) de Aix-Marseille Université (AMU). Il est organisé par les Beaux-Arts de Marseille – INSEAMM en partenariat avec l’Iméra et en lien avec la galerie Xanadu.

Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.
Il y aura aussi un vernissage le soir même à la galerie Xanadu.

SCRATCH ATELIER 105

Cinéma LUMINOR Paris, France

4 octobre 2022 à 20h30

L’Atelier 105 est une résidence proposée par Light Cone depuis 2014 avec le soutien de la Région Île-de-France. Ce dispositif permet aux artistes travaillant dans le champ du cinéma expérimental de réaliser la post-production numérique de leurs films dans un contexte technique professionnel, une rare opportunité pour celles et ceux dont le travail, le plus souvent, reste à l’écart des dispositifs de soutien plus conventionnels.

Parmi les projets accueillis en 2021 et 2022, quatorze films ont déjà vu le jour, dont une sélection est proposée ici. Témoins de leur époque, ces cinq films sont imprégnés d’une certaine mélancolie liée à la perte de repères de l’être humain avec son environnement, qu’il soit familial, social ou naturel. Certains films nous font éprouver une désorientation temporelle ou spatiale, évoquant la déformation et l’effacement de la mémoire, quand d’autres questionnent un effondrement des liens affectifs au sein de la famille, ou encore des savoirs culturels qui nous reliaient autrefois avec le vivant, et ce jusqu’à la disparition de l’humain lui-même. Un constat qui nous invite à retisser nos liens avec la vie qui nous entoure.

La séance sera suivie d’une discussion avec les cinéastes présent-e-s.

CONTACT

Pour visionner les films en entier, merci de me contacter.